16 NOVEMBRE 2022

Histoire de talents #8

Crédit photo : CC BY SA – Cliché A. Amet, photothèque musée de Bretagne

« De vrais coups de cœur relationnels sont nés de cette mission »

Entrée en 2015 chez Arkhênum pour un stage de fin d’études, Lisa Le Goff n’a jamais quitté l’entreprise. Et pour cause : elle s’y trouve bien et a gravi des échelons qui l’ont conduit à endosser les responsabilités dont elle rêvait : cheffe de projet international.
 
Cette jeune femme, avec une formation de classe préparatoire de l’école de Chartes sur la conservation du patrimoine et d’un master 2 professionnalisant dans l’édition numérique et le patrimoine, a vite compris que l’alliance de ces deux domaines était essentielle de nos jours. Arkhênum était donc pour elle l’entreprise parfaite pour débuter sa carrière.

Une première expérience à Paris

D’abord embauchée en juillet 2015 comme opératrice de contrôle et de traitement durant quatre mois, elle monte rapidement en compétences  et devient cheffe de projet junior jusqu’en avril 2018. Au même moment, Les Nations Unies ont chargé Arkhênum de numériser les archives de la Société des Nations, à GenèveLisa Le Goff devient alors la cheffe de projet sur ce dossier essentiel pour l’entreprise.

L’ONU, un projet hors norme

« Ce projet était hors norme dans bien des aspects tant sur la quantité de documents à traiter que sur sa durée et sa portée internationale ou encore sur le nombre de personnes impliquées », assure Lisa Le Goff. Durant 4,5 ans, elle et son équipe de 5 opérateurs, sont intégrés à l’ensemble des 30 personnes (salariés Arkhênum et collaborateurs de l’ONU) travaillant à la numérisation et à la valorisation des 14 millions de pages. La finalité du projet est double : préserver la collection physique dans les meilleures conditions mais aussi offrir aux chercheurs et au grand public du monde entier l’opportunité de consulter en ligne ces archives inédites.

Lisa faisant visiter l’atelier à la Directrice Générale de l’ONU

« Ce projet a clairement permis à l’entreprise comme à moi de changer de dimension, assure la jeune femme. Chaque document traité est un petit bout d’histoire qu’on rajoute à la grande histoire qu’on connaît ». Elle prend l’exemple de cette fleur en feutrine (Poppy) retrouvée entre deux feuilles de brouillon, symbole de la reconnaissance aux soldats britanniques pendant la Grande Guerre. Ou encore cette lettre d’une jeune femme qui demande des nouvelles de sa mère avec qui elle ne parvient plus à communiquer à Varsovie en 1933. « Le recul et la connaissance historique apportent une vraie valeur à ces documents uniques. Avoir la chance de côtoyer ces documents de près est très stimulant » précise-t-elle.

Un tournant international

De son côté, cette mission l’a conduit à être responsable de l’atelier in situ, à contrôler la qualité des images délivrées, à réaliser les traitements et les livraisons au client, à assurer les réunions de reporting. Lisa est l’interlocutrice privilégiée des équipes de l’ONU et la représentante d’Arkhênum sur place. Autant de fonctions qui lui apportent assurance et appétence pour l’international. Elle apprécie travailler dans des milieux non francophones, avec des personnes venant d’horizons très différents, avec des visions variées sur la numérisation et les archives. « De vrais coups de cœur relationnels sont nés de cette mission », complète-t-elle.

Suite au succès du projet et sa renommée locale et internationale, Arkhênum décroche d’autres projets en Suisse puis à l’international. Lisa Le Goff, en tant que Cheffe de projet international, va accompagner le développement d’Arkhênum. Ces nouvelles responsabilités lui permettent de rayonner en Suisse, en Allemagne, en Autriche ou encore en Afrique du Sud. « Les missions proposées par l’entreprise me permettent de gagner en responsabilité, en autonomie, en compétences et de ne jamais m’ennuyer » précise Lisa Le Goff.

Pour elle, Arkhênum est bien un révélateur d’histoires, surtout quand des clients qui possèdent des fonds d’archives n’en connaissent pas tous les détails. Par exemple, dans le cadre d’un projet de restauration de plans de l’Université du Cap, la numérisation a permis de faire ressortir des informations inédites et invisibles sur les plans papier. « Notre métier révèle de belles surprises ».

Ce qui anime Lisa au quotidien

Crédit photo : CC BY SA – Cliché A. Amet, photothèque musée de Bretagne

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